15 octobre 2006

Coup de COEUR

" L'amant en culottes courtes " de Alain Fleischer

Ce livre raconte en détails le mois de juillet 1957 que l'écrivain (Alain Fleischer) a passé en Angleterre et durant lequel il connait ses premiers ébats amoureux et sexuels. On y apprend comment il fait la découverte des corps, de nouveaux sentiments et sensations.
C' est une autobiographie surprenante, qui arrive à nous faire voyager puisque nous sommes partagés entre plusieurs univers : à la fois l'atmosphère de la Grande Bretagne des années 50, mais aussi les pensées de l'auteur à l'âge de 13 ans d'une part, et à son âge adulte actuel d'autre part.
Alain Fleischer parvient à nous transmettre ses impressions de jeune garçon malgré les années passées, tout en y ajoutant ses propres réflexions d'homme avec son expérience.
La répétiton des scènes intimes peut paraître lassante, mais elle est largement compensée par l'écriture légère et simple de l'écrivain.
On comprend, après la lecture, l'importance de la période racontée puisque les moments vécus sont généralement forts surtout pour un jeune adolescent.
Les avis de chacun divergeront sûrement en ce qui concerne ce livre mais je vous incite tous à le découvrir.

Julie Bizaguet

« Coup de gueule » sous forme de lettre à un proche (le 09/10/2006)

« Ma chère Mamie,

J’ai reçu ta dernière lettre vendredi dernier et je crois que tu passes de belles journées chez Oncle Max, à Nice. J’espère que tes jambes ne te font pas trop mal et qu’elles ne t’empêchent pas de te balader. De mon côté, tout va pour le mieux, j’ai pris mes habitudes au lycée et tout se passe très bien.

Comme je te l’ai expliqué dans mon précédent courrier, ma classe a la chance de participer au 19ème prix Goncourt des lycéens. Depuis notre voyage d’intégration à Pornic, j’ai lu sept livres et je viens de commencer celui des frères Patrick et Olivier Poivre D’Arvor : « disparaître ».

Notre grande complicité et nos partages en ce qui concerne la littérature me permettent de te donner mon avis sur mes lectures, malgré tes connaissances dans ce domaine. Nous aimons toutes les deux les mêmes œuvres et les mêmes auteurs, c’est pourquoi je veux te mettre en garde sur un des livres de la liste des « Goncourables », puisque je sais que toi aussi tu désires lire les treize en compétition. Je souhaite donc te déconseiller la lecture de « Supplément au roman national »de Jean-Eric Boulin.

Ce livre ne ressemble pas à un roman. Le sujet principal est la situation politique et sociale actuelle de la France, l’auteur dénonce ses travers, il n’évoque que les problèmes et les difficultés que peut rencontrer notre peuple. J’ai eu l’impression que pour lui tout était négatif, c’est d’un démoralisant !

Il parle de politique et d’immigration comme toi et moi parlons cuisine et en plus il se permet de favoriser ouvertement François Hollande, en le mettant directement à la place du futur président de la République pour les élections de 2007.

Jean-Eric Boulin imagine un scénario catastrophe où il nous transforme nous, français et françaises , en un peuple complètement survolté, mécontent au possible et assoiffé de révolutions en tout genre. Cette atmosphère tendue laisse largement sa place à la mort, puisque ce soi-disant remue-ménage social débute avec une cinquantaine d’attentats dans des lieux à grande fréquentation, probablement commis par une bande de métisses. Cette œuvre est une véritable attaque contre la population française, décrivant un système politique et social qui tombe misérablement en ruines.

Et je ne t’ai pas encore parlé de l’écriture du livre ! en mettant de côté le fait que ce texte ne soit pas à la portée de tous en ce qui concerne sa compréhension total , je me demande si « Mr Boulin » ne se « fiche » tout simplement de ses lecteurs. Tout d’abord, il utilise un vocabulaire vulgaire et souvent impropre notamment pour désigner les immigrants français, qu’il accuse au passage de tout et n’importe quoi. Mais surtout, il nous épuise à force de trop longues énumérations qui, à la fin, ressemblent plus à des listes de courses. Je crois enfin que les exagérations sont trop nombreuses et fort déplaisantes.

Toute cette tirade, Mamie, pour te faire comprendre qu’il ne faut pas que tu te donnes la peine de lire ce livre, il est loin d’être à la hauteur dans ce concours littéraire. J’espère que les dix académiciens de l’Académie Goncourt seront de mon avis et élimineront rapidement l’œuvre de la liste .

Et toi, où en es-tu rendue dans ta lecture ? as-tu fini « L’amant en culottes courtes » d’Alain Fleischer ?l’as-tu aimé ?Personnellement je l’ai adoré, mais je te raconterai tout cela dans une autre lettre !

Je te laisse à tes occupations. Embrasse Oncle Max de ma part et profite bien de ton séjour ensoleillé.

Gros bisous et à bientôt

Julie »


Travail exécuté par Julie Bizaguet pour une écriture d’invention.


1 commentaire:

V.Picquet a dit…

Joli "coup de gueule" en cette période de "creux" de lecture... Merci à toi Julie:
exercice : "vous adressez un courrier à l'un de vos proches pour lui déconseiller la lecture d'un des ouvrages de la liste"