24 octobre 2006

Une pile...

Une pile de livres haute comme un nain de forêt ensorcellée... "Les Bienveillantes" à la base, solide, monstrueusement épais, on peut compter sur lui pour nous être fidèle longtemps et tant mieux! On s'y attache! Horreurs de la guerre, il est parfois bon de vous imprimer des nouveau dans la mémoire vive de notre cerveau... "Le bois des amoureux" le suit : je n'ai pas encore pénétré son bois mais je sais que m'y attendent mille feuillages et buissons accueillants. Une touche d'amour, de désamour, ensuite, avec "Ni toi ni moi". De la passion à la haine, je lache la dernière page et décide de toujours y croire, Amour! Petit, discret mais pourtant si étrange..."Journal d'Hirondelle" a quitté la pile pour reposer ouvert, devant mon aquarium... une page par jour entre les croquettes permet à mes poissons de s'évader dans un univers un peu sombre et de faire appel à leur mauvais penchants. Je dors avec, je savoure, je déguste "Fils unique" page par page... Pourquoi est-il unique? Jean-Jacques et François Rousseau n'avaient-ils point d'autres frères écrivains pour nous permettre de nous régaler de morceaux de vie où réalité et fiction tricotent ensemble un moment de bonheur? Un peu plus haut dans la pile, presque à toucher le ciel, "Un pont d'oiseau" frappe notre coeur en plein vol... la guerre encore mais tant d'espoir et un lien majestueux entre un père et son fils. Haut de ma pile, en équilibre, prêt à tomber..."Supplément au roman national"; j'y ai plongé le nez puis me suis redressée, comme après avoir trop mangé, me suis étirée et secouée, portrait d'une France en détresse, écriture hachée... "L'amant en culottes courtes", au pied de mon lit, donnera sûrement à ma tête la poudre d'escampette. Une ballade dans Londres, la passion, un été déluré... Milles lectures, mille piles de livres, mille brouettes d'idées et d'histoires, de quoi s'évader, Le prix Goncourt est une occasion de plus de rêver!

Marie Chéreau

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